La question de ce qu’est l’âme se pose souvent lorsque nous nous interrogeons sur la survie spirituelle après la mort ou que nous sommes attirés par le contact avec les défunts. Ces « disparus » peuvent être :

• De grandes âmes du passé Glorieux que nous admirons, avec lesquelles nous nous sentons connectés et qui nous inspirent.
• Ou, plus proche de nous, nos « chers disparus » qui nous manquent et semblent parfois nous parler.

Il arrive aussi que des personnes, qualifiées de « médiums », aient des manifestations spontanées qu’elles perçoivent comme des âmes. Est-ce bien ce qui se passe lorsqu’elles entendent des voix chuchoter ou aperçoivent des ombres fugaces du coin de l’œil ? La question est complexe, car il existe probablement une multitude de cas de figure. Nous en explorerons quelques-uns ici.

De plus, l’âme est le siège de facultés subtiles qu’il est intéressant d’identifier en soi, à condition de savoir précisément de quoi l’on parle. Nous aborderons également cet aspect de la question : « Qu’est-ce que l’âme ? »

Existence de l’âme ?

Pour une perspective matérialiste, l’âme n’existe pas en tant que réalité distincte ; elle est simplement une façon poétique de décrire nos sentiments et nos « états d’âme ».

Cependant, d’un point de vue spirituel, l’âme est une réalité bien tangible, une entité énergétique et vibratoire subtile, que l’on peut percevoir et même avec laquelle on peut interagir. Les chamans, par exemple, ne la voient pas comme un simple concept ou une abstraction, mais comme quelque chose de concret.

Pour nous, l’âme est une substance spirituelle. Elle est plus dense que la pure conscience de l’esprit éthérique, mais plus subtile que la matière concrète qui compose notre corps physique. On pourrait la considérer comme une sorte de « sécrétion » qui naît de l’interaction entre l’esprit et le corps.

Comme le décrit Jacques Breyer dans « Terre Oméga – Les trois marches » :

« L’Ame se gagne par l’Esprit au moyen du Corps et des manières dont il en use… d’où les Grandeurs d’Ame, Noires et Blanches. … Au décès, un tel Damier animique se déchire. Le Blanc est un Miel montant avec l’Esprit qui le Digère lentement, pour s’en Fortifier et donc s’Elever d’autant. Le Noir, lui, est une Cire guettant en Bas (comme un loup amaigri) autour de la dépouille ou de ce qu’il en reste, s’accrochant à tout prix, afin de reculer sa mort inéluctable. »

En somme, l’âme est une réalité complexe, fruit de l’expérience de l’esprit à travers le corps, et elle se manifeste sous des aspects différents au moment de la mort.

Qu’est-ce que l’âme par rapport à l’esprit ?

L’âme est distincte de l’esprit ; ces deux termes ne sont pas synonymes. Malheureusement, les religions, ayant souvent perdu la connaissance pratique des choses occultes, les utilisent indifféremment, ce qui génère une grande confusion sur un sujet pourtant essentiel pour la compréhension de soi.

L’âme est notre corps Glorieux, le corps subtil dont notre esprit se nourrit après le décès physique. Elle agit comme un manteau pour l’esprit, semblable à une ampoule lumineuse qui habille l’incandescence centrale de la pure Conscience.

On pourrait comparer l’esprit à un point rouge de conscience et l’âme à un halo doré/argenté de vibrations sensibles autour de ce point, comme uns sphère autour de son centre :

Que devient l’âme au moment du décès ?

La connaissance directe de ce qui arrive à l’âme au moment de la mort est très ancienne. Des traditions comme celles de l’Égypte ancienne ou du Tibet l’ont décrite avec précision, notamment dans des ouvrages tels que le Livre des Morts ou le Bardo Thödol.Au moment du décès corporel, l’âme se scinde en deux. La partie lumineuse, porteuse de la conscience (souvent symbolisée par le blanc), accompagne l’esprit dans son ascension vers les plans subtils. La partie opaque, trop dense pour s’élever, reste autour de la dépouille physique et se désintègre naturellement avec le temps, à l’instar du corps.

Ne pas confondre « âme blanche » et « âme noire »

Comme l’a souligné Jacques Breyer, il est crucial de ne pas confondre cette âme blanche spiritualisée avec de simples rémanences. Ces dernières, parfois appelées « âmes noires », sont des agrégats de mémoires. Elles évoluent dans l’astral inférieur avant de se dissoudre et ne doivent pas être confondues avec l’esprit véritable du défunt.Les médiums, même sincères, peuvent s’y méprendre, prenant une rémanence pour une entité consciente. En nécromancie, ce piège est courant, et il peut conduire à se faire duper. Le danger ne réside pas tant dans la véracité des informations obtenues (qui sont souvent partielles ou erronées), mais surtout dans le risque de se faire « vampiriser ». Ce vol d’énergie peut provenir de plusieurs sources :

Le médium lui-même : Qu’il soit sincère ou charlatan, il peut, consciemment ou non, vous « vampiriser ». Cela se produit en captant votre attention, en vous retenant par la fascination, en cherchant à vous séduire, en sollicitant votre temps, et parfois en vous soutirant de l’argent.Des membres de la « chaîne magnétique » : Lors de séances de groupe (par exemple pour la guérison par la prière), une personne peut involontairement drainer l’énergie du groupe. Des témoignages de personnes naturellement médiumniques et « sans défense » ont rapporté sortir épuisées de ces sessions, leur âme généreuse et vulnérable étant insuffisamment « convexe ».Des rémanences errantes : Ces sortes de « courants du passé » peuvent se nourrir de vos énergies en se faisant passer pour ce que vous croyez qu’elles sont. En conséquence, vous pourriez ressentir une perte de vitalité, tomber malade, ou voir votre rayonnement (qui attire la chance) diminuer. Elles prennent cette énergie qui vous fera défaut, en échange de rien. C’est une perte sèche.

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Les pièges du spiritisme

Soyez donc prudents avec les séances de spiritisme. Toutes ne sont pas néfastes, mais comment s’assurer que l’entité contactée est bien celle que l’on croit, et que les réponses ne proviennent pas de votre propre « double » ?Pensez aux ventriloques : l’artiste fait parler une marionnette sans bouger les lèvres, et elle semble douée de parole, mais c’est bien l’artiste qui joue les deux rôles. Il en va de même ici : le médium de la soirée, ou vous-même à votre insu, prêtez votre énergie. Celle-ci se manifeste sous forme de réponses qui, bien souvent, viennent de vous-même. Elles reflètent vos espoirs ou vos peurs, comme si vous vous parliez à travers la voix du médium ou les mots épelés par le « ouija ».C’est malheureusement ce qui se produit souvent. C’est pourquoi la nécromancie est considérée comme un « Gardien du seuil » sur le Sentier spirituel. On est attiré par le passé, fasciné par les révélations mystérieuses qu’on y fantasme, mais on risque de s’y perdre en le prolongeant, au lieu de l’utiliser comme un tremplin pour mieux vivre le présent et actualiser ce passé.

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La « vraie » nécromancie (rare)

Plus rarement, de véritables contacts avec l’âme noire peuvent se produire, livrant des informations que seul le défunt pouvait connaître, et exprimant même des sentiments inscrits dans sa mémoire psychique. Cependant, cela ne signifie pas que le défunt vous parle. L’esprit est souvent déjà remonté dans les sphères spirituelles, auréolé de son âme blanche, tandis que vous perdez votre temps à écouter des sortes d’enregistrements, des vérités dépassées. C’est un peu comme feuilleter avec nostalgie de vieux albums photo : les photos ne sont pas la personne, pas plus que l’âme noire ne l’est.Note :

 J’ai connu une personne sincère qui avait des visions spontanées, des rêves inspirants et des « songes » révélant des informations spirituelles et des détails surprenants (par exemple, sur des objets de famille perdus avant sa naissance, qu’elle pouvait vérifier auprès de ses grands-parents). Bien que ces informations fussent inutiles en soi, elles attestaient la véracité de la communion spirituelle vécue. Cependant, il m’a semblé que ces « aventures » non recherchées étaient souvent plus déstabilisantes émotionnellement qu’enrichissantes. Elle me racontait souvent des visions qui la bouleversaient, alors que je pouvais avoir des prises de conscience similaires au réveil, mais sans le déséquilibre. Cette médiumnité, bien que permettant de travailler en binôme de manière complémentaire, m’a souvent paru plus un handicap qu’un avantage pour elle.

L’âme : Siège des facultés supérieures

Au-delà de nos cinq sens ordinaires, il existe des sens sublimés, subtils – des facultés de l’âme qui prolongent les perceptions du corps physique. Ces sens « sans organe » offrent une connexion plus profonde à la réalité.

Nous proposons ici une hypothèse de classification de ces sens, basée sur les cinq éléments classiques : Éther, Feu, Air, Eau et Terre.

Éther

• Prophétie : Obtenir des informations sur l’avenir en interprétant des motifs géométriques ou d’autres indices subtils.
• Clairconnaissance : Accès instantané à la connaissance, où les réponses apparaissent dans la conscience sans avoir besoin de raisonnement logique ou de réflexion. Cette information s’impose simplement « d’elle-même », sans effort, comme l’a illustré une figure telle que Philippe de Lyon.
• Clairolfaction (Hypothèse) : La capacité de percevoir des odeurs astrales. (Ceci est une idée spéculative, potentiellement liée au concept du « cœur du cœur » au centre du visage, mais d’autres classifications sont possibles. Le point principal est de reconnaître la sublimation de chaque sens au sein du « Corps Glorieux ».)

Feu

• Clairvoyance : « Voir » des réponses sous forme d’images, de clichés, percevoir les auras ou même les « âmes noires » (fantômes).

Air

• Clairaudience : Entendre des signaux sonores ou recevoir des réponses sous forme de voix, comme l’a si bien démontré Jeanne d’Arc.
• Télépathie : La transmission de pensées et la capacité à communiquer ou à lire dans les pensées d’autrui à distance.

Eau

• Clairsentience : Une forme de « super empathie » qui permet de ressentir des goûts à distance, de « scanner » les autres pour identifier leurs problèmes, ou de percevoir l’ambiance d’un lieu.

Terre

• Télékinésie : La capacité de déplacer des objets sans contact physique.
• Psychométrie : Obtenir des connaissances sur des choses cachées en touchant des objets, une extension du sens du toucher. Ce talent se ramifie en des capacités telles que :
  • Radiesthésie : Prolonger le sens du toucher à l’aide d’outils comme un pendule.
  • Magnétisme tellurique : Guérir des maladies par l’énergie magnétique. Dans ce cadre, des dons spécifiques comme ceux des « barreurs de feu » qui traitent les brûlures pourraient être considérés comme une forme spécialisée de magnétisme (élément Terre) avec une influence du Feu – un don « du Feu de Terre ».

Les Dérives Involontaires

Il est possible que de véritables canalisations puissent avoir lieu.

Mais la majorité des personnes sincères qui s’engagent dans ces démarches spirituelles risquent d’échouer (provisoirement) sans en avoir conscience.

Cette défaillance provient généralement de leurs propres capacités médiumniques qui les trompent, sans qu’elles s’en aperçoivent. En toute sincérité, elles sont convaincues d’être véritablement connectées… Cette illusion peut perdurer pendant des années de fausse « canalisation ».

Certaines n’hésitent pas à prétendre canaliser directement Jésus Christ ou des « maîtres ascensionnés » aux appellations parfois exotiques, dans le but de diffuser leur supposé « enseignement ». Comme si ces entités avaient besoin d’intermédiaires pour s’exprimer !

Je me demande si l’on avait réellement affaire à de véritables Entités de Lumière, si elles n’auraient aucun besoin de qui que ce soit pour se manifester et transmettre leur message, que ce soit par communication directe d’esprit à esprit, d’âme à âme, ou par des manifestations plus concrètes encore.

Lorsque la compréhension métaphysique fait défaut en amont de ces pratiques, elles peuvent conduire progressivement vers une forme de déséquilibre mental. Il manque alors à la personne à la fois la profondeur spirituelle nécessaire et les outils de discernement pour interpréter correctement ses expériences.

Dans cette voie spirituelle, la réceptivité de l’âme demeure essentielle, mais elle doit impérativement s’appuyer sur un mental fort et maître de la situation. Sans cet équilibre, le déséquilibre et l’échec deviennent inévitables !