La Leibthérapie, souvent associée aux principes du Zen, n’est pas un « massage » au sens traditionnel du terme, mais plutôt une thérapie corporelle profonde fondée par Karlfried Graf Dürckheim, un psychologue et praticien du Zen du XXe siècle.
Le terme « Leibthérapie » vient de l’allemand « Leib », qui désigne le corps vécu, le corps habité par la conscience et la dimension spirituelle, par opposition à « Körper » qui fait référence au corps physique, objet. La Leibthérapie vise donc à faire prendre conscience au patient de la composante à la fois psychique et spirituelle de son corps.
Les principes clés et la connexion au Zen :
- Approche holistique : La Leibthérapie considère l’être humain dans sa globalité, intégrant les dimensions corporelle, psychique et spirituelle. Elle cherche à réconcilier l’individu avec son « corps que l’on est », c’est-à-dire son corps vécu et ressenti, plutôt que le corps perçu comme un simple objet.
- Toucher contemplatif et ostéopathique : Le travail commence souvent par un toucher corporel, parfois décrit comme de type ostéopathique, très à l’écoute des sensations et des tensions du corps. Ce toucher n’est pas un massage de bien-être, mais un outil pour établir un contact profond avec le patient et l’aider à se connecter à ses ressentis internes. Il se pratique souvent sur le corps vêtu.
- Dialogue verbal : Le travail corporel est souvent accompagné d’un échange verbal entre le thérapeute et le patient. Ce dialogue vise à mettre des mots sur les sensations, les émotions et les prises de conscience qui émergent pendant la séance, facilitant ainsi la libération des blocages et l’intégration de nouvelles compréhensions.
- Influence du Zen : Karlfried Graf Dürckheim a été profondément influencé par sa pratique du Zen au Japon. La Leibthérapie intègre des notions comme la présence attentive, l’enracinement, le lâcher-prise et la reconnaissance de la « vraie nature » de l’être. L’objectif est de permettre au patient de se « descendre » dans son corps pour accéder à une dimension plus profonde de son être, souvent occultée par le mental.
- Libération des blocages : La thérapie s’attache à identifier et à lever les blocages (physiques, émotionnels, psychiques) qui empêchent l’expression de cette dimension essentielle et qui sont souvent à l’origine de souffrances.
- Chemin vers la santé : Le mot « thérapie » est utilisé dans son sens étymologique d' »accompagnement sur le chemin vers la santé ». Il ne s’agit pas seulement de soulager des symptômes, mais d’aider la personne à retrouver un équilibre et une harmonie profonde.
En résumé, la « Leibthérapie zen » est une approche thérapeutique qui utilise le toucher et le dialogue pour aider l’individu à se reconnecter à son corps vécu, à libérer les tensions et les blocages, et à accéder à une dimension plus profonde et spirituelle de son être, s’inspirant des principes de la méditation Zen pour favoriser la présence et l’éveil.
Bien que je n’aie jamais rencontré personnellement K.G.D., la lecture de ses ouvrages m’a accompagnée pendant des années avec un profond enrichissement. C’est pourquoi je souhaite partager dans cet article les principes fondamentaux de cette approche thérapeutique initiatique.
Les origines de la Leibthérapie
Maria Hippius et Karlfried Graf Dürckheim ont créé la Leibthérapie dans les années 1950 à Todtmoos-Rütte, en Forêt-Noire. Leur parcours exceptionnel constitue le fondement même de cette thérapie. Chacun d’eux a traversé, indépendamment, de nombreuses situations mettant leur vie en danger.
Ces « initiations du destin » les ont transformés intérieurement, les ouvrant à la transcendance et à l’immanence de la Présence. Cette expérience les a progressivement amenés à dépasser le tabou du toucher en psychothérapie, pour aborder l’être humain dans sa globalité, corps inclus.
Karlfried et Maria ont développé leurs propres techniques respectives. Leurs successeurs se sont ensuite inspirés de ces méthodes, soit en les préservant dans leur forme originelle, soit en les faisant évoluer.
La Leibthérapie de Karlfried Graf Dürckheim propose une approche holistique qui considère le corps comme le lieu privilégié de l’expérience vécue et de la transformation spirituelle. Elle s’inspire fortement des philosophies orientales et du Zen.
Note importante : Cette approche n’a aucun lien avec les théories sociologiques d’Émile Durkheim, confusion fréquente due à la similitude des noms.
Points essentiels à retenir
- La Leibthérapie allie le toucher à l’exploration de l’inconscient
- Le dessin spontané révèle l’inconscient et facilite une expression verbale authentique
- L’accent est mis sur la libération par la prise de conscience corporelle
- Le Hara unifie le corps et apaise l’esprit pendant la pratique
- Le quotidien devient un exercice qui amène la pleine conscience dans chaque activité
- Le coaching énergétique doit éviter d’interférer avec les énergies du client
Le dessin initiatique selon Maria Hippius
Pour accéder à l’être profond, Maria Hippius a développé la technique du « dessin spontané », qui émerge directement de l’inconscient. Elle proposait de tracer des lignes les yeux fermés sur une grande feuille de papier. Avec un fusain dans chaque main, naissaient des cercles, des coupes, des dômes, des traits tantôt agressifs tantôt doux, fins ou épais, légers ou appuyés, selon les élans de l’inconscient.
Après plusieurs feuilles investies par ces traits exprimant l’inconscient, l’impulsion profonde et cachée de l’âme pouvait être mise en lumière. À partir de là, une expression verbale authentique devenait possible, libérée des restrictions habituelles de la personnalité.
Le patient, s’étant révélé dans la Présence qu’il est profondément, pouvait voir cette trace sur le papier à travers son dessin. Se découvrant ainsi traduite par les traits épars, la Présence avait alors l’espace pour s’épanouir face à ce miroir tendu.
Pour avoir vécu quelques-unes de ces séances, il est remarquable d’éprouver la qualité de présence que procure le simple fait de dessiner en silence, sans chercher à produire quoi que ce soit. Il s’agit simplement d’être attentif au contact entre le fusain et le papier, laissant le trait se dérouler naturellement au gré de l’inspiration. Ce n’est pas de la libre expression, mais une transformation des forces paralysées et retenues dans l’ombre.
Ce processus révélateur conduit tôt ou tard à se poser la question : « Quel sens je trouve et donne à ma propre vie ? »
L’individu, mis en contact avec sa profondeur, n’a pas besoin de vivre une grande expérience mystique pour se mettre en chemin. Il lui suffit de découvrir en lui l’éveil d’une nostalgie profonde pour une plus grande authenticité, une connexion intime avec l’Unité dont il pressent désormais l’existence.
La philosophie de la Leibthérapie
Au-delà de la suppression de la douleur
La priorité de la Leibthérapie n’est pas de supprimer ou d’atténuer la douleur physique ou psychique. Cette approche initiatique vise à mettre le patient en contact avec la profondeur de son être, en expérimentant la sensation de l’âme à travers tout le corps.
Personnellement, cette visée profonde de l’accompagnement me correspond parfaitement. Ce qui me passionne, c’est que les personnes se découvrent pour se libérer du principe même de la souffrance, quitte à souffrir encore ponctuellement. Il s’agit finalement moins de bienveillance que de liberté et d’énergie.
Les individus marqués par l’énergie de l’eau ont peut-être la vocation de soulager la souffrance, tandis que ceux marqués par l’énergie du feu, tout autant concernés par la compassion, ne peuvent se contenter d’un simple soulagement. Ils aspirent à la libération, car la liberté est la valeur qui les anime intérieurement.
La rencontre avec l’ombre
La Leibthérapie vise la rencontre de soi avec l’ombre, pour se libérer de son emprise (concept développé par Jung, ami de Dürckheim). Les blocages énergétiques de l’ombre ne sont pas écartés, mais amenés à la conscience pour être « vus » et probablement dissous dans l’espace vaste de la conscience, en quelque sorte « digérés » par le corps qui recycle ces énergies au profit de sa vitalité.
L’influence du Zen et le concept du Hara
Dürckheim s’est largement inspiré de la tradition Zen du Japon, où il a vécu dix ans pendant la Seconde Guerre mondiale. À travers des conversations avec des érudits du monde Zen, il a établi des parallèles saisissants entre les témoignages de Maître Eckhart, prédicateur chrétien du Moyen Âge, et les expériences de la pratique méditative.
Dürckheim a pratiqué intensément la méditation zazen et le tir à l’arc, qui lui ont fait découvrir la notion de Hara. Le Hara correspond à ce centrage du centre de gravité sur le bas-ventre, qui calme, harmonise, clarifie et amène l’unité dans tout le corps. Cette découverte a donné un élan fulgurant à sa carrière de thérapeute, lui conférant progressivement une notoriété internationale.
Le quotidien comme exercice spirituel
D’innombrables activités artistiques japonaises permettent de vivre l’expérience du Hara : l’aïkido, le sabre, la danse, l’ikebana, le massage, et même toutes les activités de la vie quotidienne. « Le quotidien comme exercice » est d’ailleurs le titre d’un excellent livre de Dürckheim.
Il évoque l’importance de se maintenir profondément conscient dans tout ce que nous faisons, sentons et pensons. La pleine conscience et la présence à l’instant présent devraient imprégner l’être tout entier, non seulement pendant l’exercice, mais aussi dans toutes les activités ordinaires.
Cette notion universelle de conscience de soi a été largement diffusée plus récemment avec le courant de la « pleine conscience » (qui s’inspire directement de la philosophie et des pratiques bouddhistes). Dürckheim illustrait cette approche par des exemples concrets :
- Avant de mettre en route le moteur de sa voiture, il se demandait : « Qui tourne maintenant la clé de contact ? » Cette question le mettait immédiatement en contact avec la nature profonde de l’être.
- En faisant la vaisselle, il s’imprégnait de la conscience qu’il se lavait psychiquement lui-même, ainsi que le monde entier. Cette manière de s’inclure dans le monde et d’inclure le monde en soi permet d’insuffler de la conscience dans les micro-situations de la vie courante.
L’engagement initiatique
Dans toutes les situations de la vie, Dürckheim cherchait finalement l’accès à l’être. Je respecte et admire cet engagement d’un tel « athlète intérieur » qui fait feu de tout bois et pour qui « c’est toujours maintenant le meilleur moment pour se mettre en chemin vers la profondeur ».
Cette ouverture au mystère de l’être, Dürckheim l’a qualifiée d’initiatique. Quand il parle d’« Initiation », il ne fait pas référence à d’obscurs rituels de soumission, mais au processus de libération individuelle qui ouvre la porte à l’expérience intime et directe de la force de vie que nous sommes profondément.
Cette initiation nous conduit sur le chemin de l’individualisation, et non à l’abdication de la responsabilité individuelle. Voilà donc un homme qui détestait l’esprit sectaire.
Pratique concrète : témoignage de Wolfram Helke
Ce témoignage s’inspire d’une conférence donnée par Wolfram Helke, qui fut mon enseignant et thérapeute en Leibthérapie pendant plusieurs années.
Indications et contre-indications
La Leibthérapie peut accompagner efficacement :
- Les crises existentielles
- Les crises du sens de la vie
- Les problèmes relationnels
- L’expérience des blessures de vie, souvent infantiles
- Les troubles psychosomatiques (pour les soulager et les rendre plus supportables)
En revanche, certains troubles doivent être repérés avant de s’aventurer dans l’expérience du toucher :
- L’instabilité psychique
- Les névroses prononcées
- Le syndrome de dépersonnalisation
Ces troubles peuvent conduire à la régression lors du travail corporel, rendant cette approche contre-indiquée.
Déroulement d’une séance
Une séance de Leibthérapie dure environ une heure. Le patient s’allonge en restant habillé, sans ses chaussures. La séance commence par un bref entretien préliminaire pour donner une perspective à la séance et évoquer son thème, directement issu de l’actualité du patient.
Le travail corporel se déroule selon cette progression :
Les pieds : Je commence le toucher par les pieds, pour aider la personne à quitter ses pensées et être plus pleinement présente.
La région lombaire : Un soutien doux sous cette zone réveille souvent des souvenirs de portage et de « toucher contenant », directement liés aux mémoires de la période de nourrisson. Des troubles infantiles peuvent apparaître à cette occasion, qui peuvent alors être pris en compte et soignés en douceur.
La paroi abdominale : Ce toucher requiert une grande précaution. Au début, beaucoup de personnes ne supportent pas ce contact, surtout en cas d’abus sexuels ou de troubles alimentaires. La qualité de la sensation du Hara naît d’un toucher calme du bas-ventre.
Le diaphragme : Les tensions dans cette zone sont généralement très étendues et diffuses. Leur relâchement exige prudence et patience. L’oppression psychique, les traumatismes non résolus, les situations de peur et le stress remontent ici très fortement. La perception de la respiration et la stimulation du flux respiratoire conduisent peu à peu à résorber les tensions.
Zones non touchées : La zone sexuelle n’est pas touchée, ni la région des seins, qui donnerait une tonalité sexuelle à la séance et en détournerait le sens et la finalité.
Le dos : Il est intéressant de travailler cette zone où s’accumulent pendant des années les tensions liées à la peur, la timidité, la culpabilité, et les pulsions d’agression. Un toucher calme contribue à assouplir le réseau des tensions quotidiennes superficielles. Dans les couches musculaires plus profondes, on sent presque toujours un cordon serré le long du muscle extenseur du dos. En mobilisant ce cordon musculaire avec des doigts bien placés, la cuirasse musculaire fond lentement. Quand la pression est parfois douloureuse, la concentration sur la région du Hara aide à se distancier de la périphérie en maintenant l’attention au centre. Cette distanciation se transmet également au niveau psychique.
La tête : Le toucher léger de la tête permet de calmer et d’intégrer les sensations engrammées par la séance.
Retour aux pieds : Un nouveau et dernier contact avec la plante des pieds permet l’ancrage et conclut la séance. Cette position des paumes sur la plante des pieds tend l’arc de la tête aux pieds et offre au patient une sensation globale de son corps vivant. Ce sentiment d’être entier s’étend au-delà même de la sensation de son espace corporel.
Intégration et dialogue
En fin de séance, quelques minutes permettent de se rassembler, de reprendre pied avec la vie courante et de mettre en mots quelques impressions. Pendant la séance, un dialogue peut être entretenu entre le patient et le thérapeute. Ce « langage du corps » ouvre des voies et permet des ouvertures dans la cuirasse de résistance.
L’ensemble de la séance contribue à l’ouverture progressive du centre du Cœur, processus qui constitue un long chemin.
Les trois niveaux de la Leibthérapie
En Leibthérapie, nous atteignons différents niveaux de contact et différentes qualités de références solides :
- Le contact : permet de s’enraciner dans le corps et la sensation
- La relation : ouvre à la connaissance de l’ombre
- La rencontre avec l’être : niveau le plus profond de l’expérience
Témoignage personnel
Pour moi, une séance de Leibthérapie ressemble à lire un livre à deux, tout en méditant. Le corps raconte une histoire, celle d’une trajectoire avec ses mécanismes de fuite et d’évitement.
C’est en lisant cette histoire, à travers les tensions du corps qui se dissolvent comme les pages d’un livre qui se tournent, que nous pouvons nous exonérer de son emprise. Nous voyons clairement qu’elle ne concerne que le passé et les couches superficielles du corps. Au cœur de l’émotion, il y a l’être, qui n’est pas affecté par cette petite histoire.
Les fondements théoriques
Le « Leib » versus le « Körper »
C’est un concept central de la Leibthérapie. En allemand, il existe deux mots pour désigner le corps :
- Körper : le corps comme objet, machine que l’on peut observer, disséquer, analyser objectivement (le corps de la médecine classique)
- Leib : le corps vivant, le corps que l’on est, habité par la conscience, l’expérience subjective et la dimension spirituelle
La Leibthérapie se concentre sur ce « Leib », sur l’expérience vécue du corps.
Autres principes fondamentaux
L’influence du Zen et des philosophies orientales : Dürckheim a été profondément marqué par ses années au Japon et sa découverte du bouddhisme Zen, notamment la méditation Zazen et le concept du Hara. La Leibthérapie intègre ces pratiques de centrage et d’harmonisation.
La voie initiatique et la transformation de l’être : Pour Dürckheim, la Leibthérapie n’est pas seulement une thérapie au sens de « guérir une maladie », mais un chemin de découverte de sa vraie nature et de transformation profonde. Il s’agit de se libérer des blocages intérieurs pour accéder à son « Être essentiel ».
L’importance du toucher conscient : La Leibthérapie utilise le toucher (souvent sur le corps vêtu) comme moyen de mettre l’individu en contact avec ses sensations profondes, ses blocages énergétiques et ses mémoires enfouies. L’objectif n’est pas toujours de supprimer la douleur, mais de la conscientiser pour faciliter la libération.
Le dépassement du niveau intellectuel : Cette approche aide les individus à sortir du mental et de l’intellectualisation pour accéder à des ressources plus profondes et s’ancrer dans l’instant présent à travers l’exploration des sensations corporelles.
L’expression de l’Essentiel : La Leibthérapie est attentive à l’expression de la dimension essentielle présente en chacun et aux entraves à cette expression, souvent à l’origine de souffrances physiques et psychologiques.
Cette approche thérapeutique, riche et profonde, continue d’inspirer de nombreux praticiens dans leur quête d’accompagnement authentique et transformateur.
Expérience personnelle de la Leibthérapie
D’après ma propre expérience, dans cette thérapie, il s’agit de poser ses mains avec respect sur le corps du patient, successivement sur une dizaine de parties du corps environ, et de demeurer dans la présence pendant cette exploration à deux. Les mains sont comme une invitation, elles ne suggèrent ni la santé, ni la rectification, elles offrent le contact avec la Vie.
Dans cette approche non intrusive et non ingérence du corps, il y a possibilité d’un contact très profond avec l’intérieur. Pour Wolfram Helke, mon enseignant, il s’agit d’un contact avec l’âme, à travers le toucher de la surface du corps. Pourquoi pas ? Si on approfondit l’expérience, il semble qu’il puisse y avoir deux circulations superposées :
- L’une est très primale et archaïque : elle est liée au corps physique (ce que Danis Bois appelle le mouvement interne). Le toucher très léger du leibthérapeute la concerne directement. Je me représente ce mouvement comme plus lent et plus profond que celui de ce qu’on appelle l’énergie dans le yoga par exemple.
- L’autre est ce que les indiens appellent la circulation du pana (et les Upanishads y distinguent des subdivisions en 5 souffles vitaux… vous voyez, quand on parle d’énergie, il faudrait s’entendre sur ce dont il est question !). La personne qui m’a indiqué cette distinction entre le mouvement interne et la circulation du prana est Barbara Litzler. Je l’en remercie.
Mais si les distinctions sont intéressantes pour apprécier les subtilités, comme un oenologue distingue des nuances dans un vin, qu’un simple amateur ne percevra pas, à mon avis, il ne faut pas trop s’exciter avec ça, parce que :
- D’abord, tout est vibration et tout est énergie ! Depuis la matière, jusqu’à l’esprit, tout est énergie. Donc dire que thérapies énergétiques et coaching de l’énergie interviennent sur l’énergie, c’est sympa, mais c’est insuffisant pour situer le plan dont on parle, parce que finalement tout interagit avec tout dans la vie 🙂
- Ensuite parce que les mots pour désigner dans l’après coup une expérience ne sont finalement utiles qu’à des fins de pédagogie, parce que ni le patient ni le thérapeute n’ont tellement besoin de connaître les mots pour vivre l’expérience directe de ce que les mots désignent.
Il semble que la fasciathérapie, du moins celle que pratique Barbara citée plus haut, touche clairement le mouvement interne du corps physique. Et en ce sens les soins qu’elle prodigue ont des répercussions à la fois profondes et très concrètes. Pour revenir à la leibthérapie, il m’a semblé qu’elle concernait également le corps dans ses structures profondes, davantage que ses émanations fluidiques et énergétiques.
Quant à la relation d »âme, qu’elle suggère et qui est évidemment encore plus subtile qu’une simple activation dynamique de l’énergie, elle n’est pas « déclenchée » par le toucher, cela se passe au-dessus de la technique thérapeutique et des intentions respectives du thérapeute et du patient. Ce sont directement les âmes elles-mêmes qui décident ou non de s’ouvrir et éventuellement de se livrer à un échange fluidique, si elles sont suffisamment en confiance et en affinité.
L’âme est aussi une énergie, mais elle se situe au-dessus des énergies plus fonctionnelles, dont on parle habituellement, qui sont plus liées au corps (ce qu’on appelait plus haut : le corps énergétique).